"Le mensonge pour seule réalité"

© TomaBw 2009

« Réalité éthylique en perfusion »

A force de nager, j'ai trop souvent eu la tête sous l'eau,

Trop de fois saoulé , suçant comme un téton le goulot.

Parmi les goules j'ai erré, les fracas à foison dans le sac à dos,

Adossé contre des murs ébréchés, la rétine faisant le boulot.

Resserrant la focale sur les boulevards de la raison humaine,

Dans une quête d'amour abyssal, je pensais boire à des fontaines

Près desquelles des anges en choral me donnaient le rôle de Dieu,

Dessinant un futur hivernal, et moi le flocon perdu en son milieu.

Milles et une images se succédaient pour violer ma cervelle.

Etais-je serf ou page dans ce territoire d'idées démentielles?

Je n'ai pas prié le Ciel, pas sage j'en perdais la raison,

Chassant les mages et les massages, leur souhaitant la damnation.

Les dames pensaient m'avoir, moi le fou posé sur un jeu de l'oie,

Elles sortaient les vers de leur grimoire me laissant seul, aux abois.

J'ai abattu les cartes un soir pour essayer de savourer la liberté

Mais en funambule sur le fil du rasoir, c'est l'alcool qui m'a vidé.

A l'évidence, j'ai eu mes torts, pas au fait des règles du jeu.

Souvent en transe, jamais fort, je n'ai pas su faire au mieux.

Quand dans la nuit, le monde s'endort, j'ai gardé les yeux ouverts;

Ecrivant mon spleen et mes remords, les larmes laissant un goût amer.

Amaury Quétel

"Le mensonge pour seule réalité"

Chaque mot en mon cœur enfonce la rancœur

Aveugle que j'étais de t'avoir écouté !

Tu n'étais qu'un menteur, un manipulateur !

Mes peurs informulées se sont amoncelées.

Mensonges et rumeurs, songes creux corrupteurs,

Tu n'as rien épargné pour me manipuler.

Les doutes et les peurs, le poison et les pleurs,

Tu me les as versés, corrosives pensées.

La rouille ronge tout infusant mon dégoût,

Tétanos de l'âme, vil épithalame,

Où Eros s'alarme de tes mots infâmes

Dans mon cœur jusqu'au bout en un rite Vaudou.

Lya de Mylpir

"Le mensonge pour seule réalité"

Au début, nous regardions Dieu avec notre sexe, mais nous y avons renoncé car nous n’avons vu qu’un cœur de pierre.

Véronique Tarin